« Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, également en charge du bien-être animal, a été photographié au premier rang du public lors d’une corrida, à Bayonne»
Soyons concret et précis :
Extrait de WIKIPEDIA :
« Blessures occasionnées par la pique
La cruzeta ou garde de la pique a une largeur de 14 cm et une épaisseur de 8 mm ; elle empêche en théorie la pique de pénétrer au-delà de 8,5 cm dans le corps du taureau. Selon ce raisonnement, il serait donc impossible de l’enfoncer de 20 ou 30 cm, compte tenu de la dureté de la peau du taureau et de la largeur de la garde.
Cependant, certains relevés vétérinaires effectués post-mortem font apparaître des résultats très différents : selon eux, la profondeur moyenne des blessures constatées est de 20 cm, et certaines atteignent 30 cm de profondeur, au lieu des 8,5 cm maximum prévus.
Plusieurs caractéristiques techniques, conformes au règlement, permettent d’infliger ces dommages au taureau. Ainsi, la pointe de la pique, la puya, n’est pas conique, mais en forme de pyramide à trois arêtes acérées, qui coupent le muscle là où un cône écarterait les fibres musculaires. Le règlement prévoit également que la hampe de la pique présente un alabeo, une torsion vers le bas, qui permet d’attaquer le taureau sous un meilleur angle, plus plongeant. D’autre part, même s’il s’agit de pratiques interdites pour la plupart, les picadors ont recours à plusieurs techniques permettant d’obtenir des blessures plus profondes et plus larges que ne le laisseraient supposer la largeur de la puya et l’existence de la crucetaN 1 (« marteau-piqueur », ou encore barrenado, « vrille »).
La technique du « marteau-piqueur » ou du « pompage » (en espagnol, mete y saca) est un mouvement d’aller-et-retour de la pique (jusqu’à plus de vingt fois pour une même insertion de pique) selon le principe du marteau-piqueur. Elle permet, par ces rapides attaques successives, de faire pénétrer la pique bien au-delà des 8,5 centimètres théoriques, en utilisant alors la cruceta pour comprimer la chair du taureau sous le poids du picador et pénétrer plus profondément. Outre la profondeur accrue de la blessure, ce mouvement de marteau-piqueur permet également de multiplier les trajectoires de l’arme : lors de l’application d’une seule pique, on a pu relever ainsi jusqu’à cinq trajectoires différentes. À la différence du barrenado (vrille) ou de la carioca (blocage du taureau), la technique du « marteau-piqueur » n’est nommément interdite ni dans le règlement de l’UVTF, ni dans le règlement national espagnol. » Voici, c’est clair et précis, chirurgical.
Alors posons la question à monsieur le Ministre de la défense animale ?
Peut-on aimer, vraiment aimer la corrida sans être un pervers ?
Raymond Brunner