P’TITE ERREUR,

Si vous voulez entrer dans un immeuble d’habitation sécurisé, rien de plus aisé ; vous appuyez sur une dizaine de boutons et, à l’inévitable : « c’est qui ? » vous répondez par le tout aussi inévitable : « c’est moi ». Y’en aura toujours un pour ouvrir !
Par précaution et en vrai pro, je ne pris pas l’ascenseur.
J’arrivai au troisième sans avoir rencontré personne et sonnai à la porte de droite en arrivant sur le palier. Un homme vieux et ratatiné ouvrit la porte et là, sans attendre -pourquoi attendre d’ailleurs?- je le ratatinais de deux bastos entre les deux yeux.
« 30000 euros dans l’escarcelle, bonne journée » me dis-je. Je refermai la porte et descendis tranquillement l’escalier en pensant à la fiesta que je ferai le soir même chez Juju.
Lorsque j’arrivai au rez-de-chaussée, j’entendis une voix d’enfant qui provenait de l’ascenseur : « Mamy j’appuie sur le E, E comme entresol ? ».
Là, je compris ma méprise ! J’avais trucidé le type du second.
Mais ce n’est pas tout ! Le lendemain, un peu gêné aux entournures, j’avais rendez-vous avec l’intermédiaire du commanditaire. Lorsqu’il arriva dans l’arrière salle du kawa, je remarquai qu’il cachait mal un fou-rire que je ne comprenais pas. Il y a avait de quoi : le type que je devais abattre était l’amant de la femme du commanditaire ; ledit commanditaire étant le voisin du dessous que j’avais trucidé !
Moralité : quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !

Raymond