COMMEMORATION DU 20ème ANNIVERSAIRE DE L’ACCIDENT NUCLEAIRE DE SAINT-VULBAS DU 24 AOÛT 2025

Ce 24 août 2045 a été commémoré le vingtième anniversaire du terrifiant accident nucléaire qui a détruit de la centrale de Saint-Vulbas et dévasté la région lyonnaise.
Est-il besoin de rappeler que cet épouvantable accident a conduit les autorités à imposer autour de la centrale nucléaire une zone d’exclusion dont le rayon et la superficie sont semblables à ceux de Tchernobyl, ladite zone d’exclusion ayant vidé de ses habitants, pour des siècles encore, la ville de Lyon et sa métropole ainsi qu’une grande partie du département de l’Ain et de l’Isère en raison du taux mortel de radioactivité.
Dans son allocution, lors de l’inauguration de la dernière ferme éolienne située dans le Cantal, le Ministre de l’Ecologie s’est félicité du fait que, depuis 2044, il ne reste plus qu’un seul camp des déplacés lyonnais, situé dans la Creuse et géré par Emmaüs. Le ministre a rendu hommage à ces nombreux creusois ayant, dans un bel élan de charité, déjà manifesté leur capacité à accueillir de petits réunionnais de 1962 à 1984 sous l’impulsion de ce grand humaniste que fut Michel Debré. Le ministre a rappelé également que les allégations des journalistes selon lesquels de nombreux politiques dont des écologistes, au début du 21ème siècle, furent fermement opposés au développement des éoliennes, étaient très exagérées, ceux-ci ayant repris leurs propos en les sortant de leur contexte. Selon le ministre, à bien y regarder, les politiques cités étaient farouchement opposés au nucléaire et particulièrement favorable à la production d’énergie éolienne, totalement sans risque et qui s’est avérée être celle dont le bilan carbone a toujours été, et de loin, le meilleur. Quant au classement, en janvier 2022, de l’énergie nucléaire comme énergie verte, le ministre a rappelé que celui-ci relevait de la responsabilité de Commission européenne.
Prenant la suite, par une allocution au ton péremptoire, le Ministre de l’Education Scolaire a dévoilé les grandes lignes du projet de loi visant à rendre obligatoire, dans l’enseignement de l’histoire, la position très favorable des politiques au développement de toutes les énergies renouvelables, sans aucune exception, dans les premières années du 21ème siècle.
Pour leur part les partis politiques ont également accepté de voter ce projet de loi à condition que leurs anciens propos favorables à l’énergie nucléaire soient intégrés au contexte de l’époque ce qui revient à enseigner leurs totale opposition à la dite énergie nucléaire.

Reste le cas des très nombreuses associations locales créées, à l’époque, en opposition aux projets de permis de construire des éoliennes. Depuis l’accident de Saint-Vulbas, la plupart ont décidé de leur dissolution et le projet de loi précité interdit, à la demande des familles, de divulguer les noms des anciens membres de ces associations, au nom du droit à l’oubli.

Raymond Brunner