Merci monsieur le Rédacteur en Chef !

Oui, un grand, un très grand merci mon cher monsieur le Rédacteur en chef. Vous êtes vraiment un bienfaiteur de l’humanité. Vous m’avez aidé alors que j’étais si seul, abandonné par tous dans une solitude si difficile à supporter. Je sais que je n’aurais pas assez d’une vie entière pour vous remercier. Car ce n’était vraiment pas juste de me faire des misères comme ça ! Et tout ça pourquoi ? Je vous le demande. Tout ça parce que j’aime ma femme et je voulais qu’elle rie. C’était pas plus compliqué. J’aime tant la voir rire. C’est pour moi un vrai, un grand bonheur de la voir rire ! Ces moments-là, je veux continuer à les vivre tant que le bon Dieu me laissera en vie. Et c’est bien pour cette raison que je me suis taillé de cet hôpital psychiatrique où on m’avait si injustement enfermé dieu sait pourquoi !
En fait, tout à commencer le jour où ma femme adorée m’a fait la tête la vilaine ! Jamais, vous m’entendez, jamais elle m’avait fait la tronche. Alors moi, pour qu’elle rie, avec douceur, tendresse et amour, je lui ai fendu la gueule. Eh bien, croyez-moi si vous voulez, toujours est-il qu’elle ne riait toujours pas ! Elle faisait même la gueule ! Le comble ! A ce moment, je me suis dit : « Ma petite chérie adorée, tu me fais vraiment la tête, mais je vais quand même faire ce qu’il faut pour que tu te marres un bon coup ! ». Et là, ni une, ni deux, je lui ai déployé la gorge. Mais v’là-t-y pas qu’elle braillait en haussant le ton ! Pour être plus précis, elle gueulait en poussant les hurlements de folle. Alors là, moi, je me suis dit que je ne devais pas oublier que cette foldingue qui hurle, je l’aime plus que tout au monde même si elle traverse un coup de folie certainement passagère ! A ce moment j’ai eu une intuition géniale pour qu’enfin elle rie aux éclats. Là n’écoutant que mes sentiments amoureux, je l’ai pliée en quatre. Croyez-moi ou mais, toujours est-il que, malgré mes 120 kilos et les 45 kilos toutes mouillée habillée de ma jolie chérie, j’ai éprouvé les pires difficultés pour réussir à la plier. Mais, et j’en suis assez fier, j’ai réussi et après mes efforts méritoires, elle était très correctement pliée en quatre, gardant cette fois-ci un silence qui en dit long sur son caractère de cochon. A ce moment, et sans vouloir tomber dans une sensiblerie de mauvais aloi, j’ai perdu une bonne partie de mon moral. Là, vraiment, une question terrifiante s’est s’imposa en moi : « Et si elle était soudainement devenue toquée ? » Mais, je me suis dit : « Te laisse pas abattre, c’est toujours ta femme et tu l’aimes plus que tout au monde. Il faut qu’elle s’éclate avec toi ». J’ai réfléchi un instant et je l’ai éclatée ! Beurk ! Beurk ! Beurk ! C’était dégoutant ! Dé-gou-tant ! Il y en avait partout ! En plus, je n’étais pas plus avancé car là, madame, complètement indifférente à mes efforts désespérés, s’était murée dans un silence hautain ! Là, je me suis dit : « J’essaye encore un coup et si ça ne marche pas, je demande le divorce ». Et pour qu’elle se torde enfin un bon coup, je lui ai tordu les boyaux. Encore plus dégueulasse d’autant que je fus obligé de la déplier ! Et cette salope qui me refusait le moindre petit sourire ! Sur le champ, je suis allé voir mon avocat pour qu’il enclenche la procédure de séparation et je lui ai tout raconté. Incroyable mais vrai, lui, pour des raisons complètement incompréhensibles, est allé chercher les flics qui m’ont embarqué. Ces cons m’ont emmené, vous ne devinerez jamais où : chez les dingos !!! Ah les femmes ! Comme si c’était de ma faute si l’autre connasse refusait de me faire le plus petit sourire !
Croyez-moi si vous voulez mais, depuis mon évasion de l’hôpital psychiatrique, j’ai fait trois belles rencontres amoureuses et je suis, à chaque fois mal tombé. J’ai déployé pour ces femmes les mêmes efforts en pure perte. Mais j’ai de la suite dans les idées et j’ai piraté le listing des abonnés de votre site, je crois que je vais avancer dans la recherche de l’âme sœur. Merci, monsieur le Rédacteur en Chef, mille fois merci, de n’avoir jamais mis à jour votre antivirus me facilitant ainsi ma recherche de l’âme sœur.